Les « Supers Eagles » nigérians ont saisi les Aigles maliens

C’est avec le cœur serré et amer que je me suis mis à rédiger ce billet. Ce pendant, je me suis résigné vue l’ampleur du score : tenez vous bien : 4-1 pour le Nigeria qui a littéralement surclasser le Mali en demi-finale de la 29é Coupe d’Afrique des Nations. Du coup mon vœu de voir mon équipe favorite remportée cette CAN 2013 vola en éclat. Pour autant, les Aigles maliens ont connu une bonne entame de match, avec beaucoup d’initiatives offensives et de volontarismes. Sauf qu’aujourd’hui comme jamais dans cette compétition, ils ont été fébrile en défense. Deux accélérations des « Supers Eagles » auront suffit pour plier la rencontre : 25é minute par l’arrière gauche Elderson Echiejile sur un service limpide du très remuant Victor Moses, l’autre nigérian de Chelsea FC, club de première ligue anglaise, avec John Obi Mikel. Au moment, ou le jeu commença à s’équilibre, les Aigles maliens ne réagissent pas laissant au contraire les nigérians doubler la mise.  Sur un centre du meilleur buteur de cette CAN Emmanuel Emeniké,  Brown Aide Ideye tacle le ballon au point de penalty et trompe Mahamadou Samassa, (2-0, 30é minutes). A cet instant précis, autour de moi les supporteurs s’insurgent déjà sur le choix du coach d’avoir préféré Samassa à Soumaila Diakité (le héros des quarts de finales pour avoir arrêter deux tirs au but sud-africains) dans les buts. Une minute avant la mi-temps, c’est l’hécatombe à Bamako, l’attaquant nigérian du Spartak Moscou (Championnat de Russie) porte l’estocade aux Aigles en marquant le 3é but d’un coup franc détourné par le pied de Momo Sissoko (3-0, 44é minutes). Après ce troisième but, je me retrouve seul devant mon téléviseur entrain de me réconforter, en imaginant les milles et une possibilité pour les Aigles de revenir à la marque. Bien entendu que je me ressassais le Match contre l’Angola en 2011, ou les aigles 4-0 à la mi-temps, ont réussi à égaliser en 15 minutes. Je rêvais d’un nouvel exploit de la part des poulains de Patrick Carteron.

Me revoilà seul maintenant entrain de suivre mon match plus que jamais motivé par mes réflexions positives de la mi-temps. Les Aigles du Mali, au retour des vestiaires, vont tenter de revenir dans le match, avec notamment des changements opérés par l’entraineur. Mais ce sont les « Supers Eagles » qui vont corser l’addition par Ahmed Musa rentré en deuxième mi-temps (4-0, 56é minutes). Rien de tout cela n’entame mon espoir de voir les coéquipiers du Capitaine Seydoublen revenir dans ce match. Dans de pareille situation, je passe pour être complètement fou observe un ami qui, sur un coup de fil, me conseille d’arrêter de regarder ce match. Malgré, les minutes qui s’égrènent, j’espère su un miracle, et le but de Cheick Fantamady Diarra à la 75é minute, me conforte dans mon espoir. Sauf que plus rien ne se passera jusqu’à la fin du coup de sifflée finale. L’aventure s’arrête encore, pour les Aigles du Mali, en demi-finale.

Je rappelle et j’y tiens, les Aigles en demi-finale, c’est aussi et ça a été très souvent de lourdes défaites. Rappelons-nous, en 1994 à Tunis, le Mali perd face à Zambie (4-0) ; puis en 2002 chez lui, le Mali est largement dominé par le Cameroun (3-0) ; plus près de nous en 2004 en Tunisie, le Mali s’incline lourdement face au Maroc (4-0) ; l’année dernière au Gabon la Cote d’Ivoire domine le Mali par la plus petite des marques (1-0). C’est donc, une histoire qui se répète, mais qui devient cruel eu égard du contexte actuel dans le pays. Oui, j’ai cru que les Aigles allaient vaincre le signe indien qui les poursuit depuis, et pouvoir disputer la deuxième finale de l’histoire du football malien, après celle de Yaoundé 1972 (contre le Congo Brazzaville).

Mes espoirs de revivre la folle soirée du Samedi 03 février s’en est allé avec la bonne humeur qu’avait retrouvée Bamako. Nonobstant cette défaite, je reste un gros fan des Aigles qui nous ont fait vivre, au moment ou nous en avions le plus besoin, des moments intenses et inoubliables. C’est vrai l’ambiance à Bamako ce matin est morose, cependant j’espère les Bamakois, plus globalement les maliens se remettront très vite de cette défaite en demi-finale. On en penser voler plus hauts que les nigérians, mais les « Supers Eagles » en ont décidé autrement. Et cette ne souffre d’aucune ambiguïté, c’est clair le super aigle a saisi l’aigle, car sans doute plus fort que lui.

Vivement une prochaine CAN pour les AIGLES DU MALI ; ALLEZ LES AIGLES !