Je suis Malien et je le resterai : « zouska » à la mort, dixit Alou Sam !

14 avril 2015

Je suis Malien et je le resterai : « zouska » à la mort, dixit Alou Sam !

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Depuis 2012 ; depuis cette année fatidique ou mon cher pays, le Mali a connu une déconvenue des plus spectaculaires que j’ai décidé de n’avoir plus honte d’être Malien. Même si j’avoue que cela ne m’enchante plus de reprendre comme par le passé cette maxime : «Je suis un Malien et fier de l’être ». Cependant quand je jette un regard sur l’avenir politique de notre pays je me rends compte que la question d’identité nationale a été de tout temps remise en cause, du moins en ce qui concerne les Touaregs. D’où cette interrogation qui me trotte l’esprit à chaque fois : comment atteindre l’identité nationale dans un pays ou un groupe ethnique ne se sent pas appartenir à la nation ?

La nation malienne et la question de l’identité nationale 

Au Mali, la nation est apparue depuis toujours comme un acquis, hormis bien attendu la récurrente crise touarègue au Nord. Mais pourquoi ce groupe se retrouve-t-il à la marge de la nation malienne. La réponse à cette question relève plus d’un sentiment de réfraction à la nation qu’un désir d’autonomie pour les Touaregs. Mieux, il y a même la question d’identité culturelle qui semble être le cœur du propos. Oui, les Touaregs vivant loin du Sud-Mali se sentent parfois culturellement différents. Mais, le territoire et la nation hérités de la colonisation française ont pris un visage ; le visage d’une nation avec des identités culturelles, ethniques, religieuses qui s’est stabilisée depuis.  Ainsi, avec l’indépendance, une nation malienne avec des identités culturelles y compris touarègues s’est constituée. Malgré les soubresauts touaregs au Nord, on a toujours eu le sentiment d’appartenir à une nation solide qui paraissait inébranlable. Au Mali comme ailleurs, l’identité nationale plus qu’un concept est un sentiment général d’appartenance à une nation. Aussi, ne couvre-t-elle pas de nombreuses identités culturelles. C’est pourquoi nous sommes très surpris de voir émerger le projet d’une possible partition de la nation. Oui nous restons confiants en la survie d’une nation malienne telle qu’elle fut à sa création.

Malien « zouska » la mort

Au moment où l’avenir politique semble compromis, voire la survie même du pays, il y a un regain de nationalisme malien à la limite chauviniste. Oui une majorité de Maliens revendique à qui veut l’entendre qu’ils sont Maliens et fiers de l’être. Et ils crient comme Alou Sam dans la chanson qu’ils resteront maliens « zouska » la mort : entendez par jusqu’à la mort. Donc, la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) doit rompre avec ces incertitudes pour se vêtir de l’habit national qu’il porterait « zouska » la mort.

Aujourd’hui ,plus que par le passé, la communauté internationale doit dépasser le principe de persuasion avec la CMA et ses acolytes pour aborder la phase de pressions inamicales avant d’envisager les sanctions contre les récalcitrants. Car, il doit être clair pour tous les amis du Mali que l’avenir de ce pays ne peut être suspendu à l’incertitude. Avant que la situation ne s’envenime, il faut clairement et définitivement faire comprendre à tous les protagonistes qu’ils resteront tous Maliens « zouska » à la mort !

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