L’attaque de « La terrasse » suscite l’émoi des bamakois

10 mars 2015

L’attaque de « La terrasse » suscite l’émoi des bamakois

Crédit photo, Michel
Crédit photo, Michel

On avait tant redouté cet instant. Mis à part cet attentat manqué à la bouteille de gaz devant l’ambassade de France, Bamako était resté à l’abri. On avait fini par croire que cette ville ne courait plus le risque d’une attaque terroriste. Mais enfin arriva ce qui devrait arriver, avec cette attaque d’un Bar-restaurant prisé de la capitale. Situé à l’hippodrome, jouxtant une rue dénommé «  rue princesse » à l’image d’une des célèbres rues d’Abidjan.  La Terrasse, certes fréquentés massivement par les expatriés, recevaient aussi une forte clientèle locale. Une bonne partie de la jeunesse branchée bamakoise fréquentent cette rue, car elle abrite bon nombre de bars, de restaurants, de discothèques etc. de la ville. Oui nous y faisons tous un tour les week-ends pour nous recréer.

Cette attaque confirme  que Bamako est une proie facile, une ville fragile.

Bamako est certes la capitale d’un pays à majorité musulmane, mais Bamako n’en est pas moins une capitale d’ambiance d’un pays totalement laïque ou les libertés individuelles sont  totalement acquises. Jusqu’à cette nuit fatidique de l’attaque de ce Bar au centre de la ville, Bamako représentait l’image d’une ville douce, hospitalière et relativement sure. Mis à part la recrudescence d’un banditisme urbain, il n’y existe guère un réseau de crime organisé comme l’on peut observer sous d’autres cieux. C’est peut-être  pour toutes ces raisons que les autorités n’ont jamais évalué le dispositif sécuritaire de la ville, ou peut-être l’on toujours considérés, à tort, suffisante. Du coup, on a l’impression qu’on peut frapper cette ville à tout moment. Cela nous rendrait grand service si avant de nous endormir, si avant de prendre nos grands airs, nous nous rappelions cette triste vérité que notre ville n’est pas la forteresse espérée. Ce n’est pas agréable de savoir que nous ne sommes pas à l’abri des flèches de l’adversité mais cela peut nous garder humble et nous préserver de mauvaises surprises comme l’attaque de la Terrasse.

Le ressenti des bamakois au lendemain de ces premières attaques terroriste dans leur ville.

Il faut dire que cette attaque terroriste a plongé cette ville et ses habitants dans la stupeur, dans la tristesse et dans un état de choc total. Unanimement, les bamakois ne comprennent pas les raisons d’une telle attaque. Ils sont scotchés dans les interrogations. D’une part il dénonce avec grand mépris l’ignominie des terroristes qui se sont attaqués à leur ville, d’autres parts, ils déplorent l’irresponsabilité des autorités qui, de l’avis de nombre d’entre eux, ne font pas sérieusement face à cette nouvelle forme de menace. Encore qu’on se rappelle de ces signes prémonitoires qui laissaient présager le risque d’attaque terroriste dans la ville et qu’en face on ne voyait aucune volonté des autorités d’y remedier.

L’objectif de ceux qui ont attaqué Bamako était de nous foutre la peur. Mais nous leur disons que nous n’en avons rien  à branler. Oui ils n’arriveront pas à nous faire peur. Plus que jamais, les bamakois sont debout et solidaires. C’est pourquoi nous invitons tous nos hôtes de ne pas céder à la panique. Nous leurs invitons à se joindre à nous pour faire un front commun contre ces adeptes de la violence. Je voudrai juste rappeler que ces méchants peuvent frappés partout et à tout moment : on se rappelle des attentats du 11 septembre 2001 à New York, ou plus proche de nous, ceux qui ont frappé Paris en janvier 2015. Comme pour dire que tous les endroits du monde sont susceptibles d’être frappé par ces terroristes  qui n’ont d’autres buts que de semer la peur dans notre monde de libertés.

En attendant de mettre la main sur les responsables de ces attaques, Bamako tente de cicatriser ses plaies et reste debout pour éviter d’être surpris une fois encore.

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