Les Galetas, un cliché de la misère urbaine « bamakoise »!

19 octobre 2014

Les Galetas, un cliché de la misère urbaine « bamakoise »!

Source, Photo Michel

 Quartiers spontanés et autres bidons villes, nid de pauvreté à Bamako comme dans plusieurs grandes villes d’Afriques et d’ailleurs.

Déjà, en  1999, partant de mes observations à travers une étude sur la ville de Bamako, voici un peu ce que je pensais de ses bidons villes et de ses quartiers périphériques spontanés. Causé principalement par l’exode rural, le phénomène de quartier spontané (donc de bidons villes et de quartiers périphériques spontanés) posait le problème de paupérisation rapide de la ville de Bamako. Et aujourd’hui, avec une urbanisation galopante, le phénomène des quartiers spontanés ne cesse  d’exploser. Oui, je confirme encore aujourd’hui que ces lieux viennent renforcer la pauvreté dans les grandes villes du monde, et  surtout  d’Afrique. 

A travers ces quelques vers libres, je vous invite à partager mon ressenti sur ce phénomène urbain très présent à Bamako.

Les Galetas

Qu’en sait-on ?

Ils se dressent un peu partout

Aux alentours et à l’intérieur des grandes villes

Ce sont des habitats spontanés pour des populations spontanées

Venues pour s’y agglomérer dans l’espoir de trouver un mieux être

Et de se faire une place sous le soleil

Ces habitats abritent la misère de l’opulente ville

Au prime abord

On s’exclame misérables

Des maisons en enfilades abominablement disposées

On ne reconnait ni rue, ni limites de propriétés

L’habitat s’agglutine au hasard de nouvelles arrivées

Ces maisons improvisées sont dépourvues d’eau et d’électricité

Et d’ailleurs de tout équipement urbain

Et de toute commodité urbaine

La sordidité de l’habitat est à la lisière du vivable

Les enfants y pullulent au milieu de la poussière et des eaux usées

Les feux de bois, la seule énergie disponible

Ajoutent encore à la pollution

Et contribuent à des centaines de kilomètres de la ville à la destruction des derniers forets

Les galetas offrent un paysage horrible

Témoin de l’indigence des habitants qui y habitent

Enfin, les galetas sont un mauvais coin pour la race humaine.

Michel THERA

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