Les Galetas, un cliché de la misère urbaine « bamakoise »!
Quartiers spontanés et autres bidons villes, nid de pauvreté à Bamako comme dans plusieurs grandes villes d’Afriques et d’ailleurs.
Déjà, en 1999, partant de mes observations à travers une étude sur la ville de Bamako, voici un peu ce que je pensais de ses bidons villes et de ses quartiers périphériques spontanés. Causé principalement par l’exode rural, le phénomène de quartier spontané (donc de bidons villes et de quartiers périphériques spontanés) posait le problème de paupérisation rapide de la ville de Bamako. Et aujourd’hui, avec une urbanisation galopante, le phénomène des quartiers spontanés ne cesse d’exploser. Oui, je confirme encore aujourd’hui que ces lieux viennent renforcer la pauvreté dans les grandes villes du monde, et surtout d’Afrique.
A travers ces quelques vers libres, je vous invite à partager mon ressenti sur ce phénomène urbain très présent à Bamako.
Les Galetas
Qu’en sait-on ?
Ils se dressent un peu partout
Aux alentours et à l’intérieur des grandes villes
Ce sont des habitats spontanés pour des populations spontanées
Venues pour s’y agglomérer dans l’espoir de trouver un mieux être
Et de se faire une place sous le soleil
Ces habitats abritent la misère de l’opulente ville
Au prime abord
On s’exclame misérables
Des maisons en enfilades abominablement disposées
On ne reconnait ni rue, ni limites de propriétés
L’habitat s’agglutine au hasard de nouvelles arrivées
Ces maisons improvisées sont dépourvues d’eau et d’électricité
Et d’ailleurs de tout équipement urbain
Et de toute commodité urbaine
La sordidité de l’habitat est à la lisière du vivable
Les enfants y pullulent au milieu de la poussière et des eaux usées
Les feux de bois, la seule énergie disponible
Ajoutent encore à la pollution
Et contribuent à des centaines de kilomètres de la ville à la destruction des derniers forets
Les galetas offrent un paysage horrible
Témoin de l’indigence des habitants qui y habitent
Enfin, les galetas sont un mauvais coin pour la race humaine.
Michel THERA
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