Du modèle de démocratie à ?

21 septembre 2012

Du modèle de démocratie à ?

Du 21 Mars jusque tard dans la nuit du 22 Mars, une mutinerie, parti de Kati (la plus grande garnison Militaire du Mali à 15 km de Bamako), s’étend sur Bamako : Prise de l’ORTM (les locaux de la chaine nationale) avec comme principale revendication : « des armes pour se battre au Nord »

Ces événements marquent le début d’un bémol dans la marche d’une démocratie qualifiée jusque là d’exemplaire.

Il a suffit d’un mécontentement des forces armées et de sécurités pour que vacille le pouvoir d’ATT. Il faut dire que la démocratie malienne faisait modèle en Afrique. Cependant, ce modèle de démocratie était-il bien assit pour résister à un coup de force ? En voici une question qui reste sans ou peu de réponse. Toutefois, quand on regarde si près, on se rend compte que la pratique démocratique au Mali n’intéressait qu’un petit nombre de maliens, eu regard des taux de participation aux élections qui n’ont jamais atteint 50% au mieux. Ce qui peut remettre en cause la légitimé des élus.

Donc, ce coup d’Etat peut bien être la conséquence d’une mauvaise pratique démocratique qui aura crée au sein du peuple une frustration développée vis-à-vis de la politique.

Puis, il ya cette situation chaotique et persistante au Nord qui, fait un mélange de terrorisme, banditisme, de rébellion, face à laquelle le régime d’ATT s’est montré incapable et incompétent ! Cette incapacité du régime a été ressentie au delà de l’armée, même chez le malien lambda.

Autres préoccupations, tout aussi frustrante, étaient le comportement des officiers supérieurs impliqués dans toutes sortes de trafics (hommes, armes, drogues….)

Pour finir, je voudrai affirmer que les maliens, dans leur majorité, sont opposés à toutes les formes de prise du pouvoir par la force. Cependant, face à la situation qui prévalait, ils ont plutôt bien accueilli ce coup de force. Ils aspirent très vite à l’ordre constitutionnel et à l’organisation, dans un meilleur délai, d’élections libres et transparentes. J’ai remarqué que beaucoup de maliens ne croyaient pas à la capacité du régime d’ATT d’organiser des élections libre et transparentes, car à 1 mois de ces élections, il y’avait toujours pas de consensus sur le fichier électoral.

Michel THERA

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